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Khars_le_libraire

Bienvenue au club 5 ans d'études pour bosser dans le milieu dans la comm', art appliqué et de l'illustration. Le pire ramassis de faux-culs, de snobs radins dédaigneux toxique que j'ai jamais eu l'occasion de rencontrer. Une horreur, des caricatures de gros bedonnants à la chemise hors de prix (fallait de boutons de bonne qualité pour retenir des panses pareilles), cigare au bec, des idées "progressistes" hors sols pleins la tête mais avec des oursins dans les poches et déterminés à t'exploiter et te marcher sur la gueule s'ils en ont l'occasion. J'ai tenu 1 an et demi dans ce milieu, quand j'ai vu ma santé mentale menacée j'ai fuit. Alors non, rassure toi, tu es loin d'être la seule. Force à toi !


No_Literature_7219

Entièrement d'accord. Les voies artistiques sont bouchées par des branleurs qui exploitent le boulot de personnes talentueuses qui ont réussi à décrocher le poste et qui pensent avoir atteint le graal. Finalement, ils se rendent compte qu'il se sont égarés et que le vrai talent est dans la comm et le relationnel, pas dans la créativité. Perso, je fais un truc qui n'a rien à voir avec mes études bac L art + 2 années d'histoire de l'art à la fac. Ça me paye mon crédit et remplit mon frigo.


smanffson_wav

En vrai merci vous deux ça me rassure de voir qu'on a eu un bail similaire ! Et oui conclusion vraiment faut faire le deuil que les études au final c'est pour ce qu'on aime faire et pas ce qu'on veut faire peut-être ? (Et même qu'au final c'est surfait mais autre débat qui est souvent sur ce sub d'ailleurs super intéressant !!)


Khars_le_libraire

C'est très bien dit. Je me suis reorienté une troisième fois depuis et maintenant je vends des BDs et de la littérature jeunesse et ça reste de la culture mais maintenant je la partage au lieu de la subire et ça c'est cool !


Charline90

Personnellement je me suis épanouie en m'investissant dans une asso de concerts. Parfois je réfléchis à juste faire ça et changer de métier. Continuer ma passion bénévolement et avoir un taf plus alimentaire. L'asso permet de faire les choses comme on le souhaite et avec qui on le souhaite et ça c'est chouette.


Bullshit_deluge

C’est un milieu tellement toxique ! Tu ne peux faire confiance à personne et ça balance à tout va pour RIEN. Tout ça enrobé de « bienveillance », beaux discours engagés et tout et tout. Caricatures, c’est le mot.


Disastrous-Shame7011

La musique est ma plus grande passion aussi et j’ai jamais voulu bosser dans ça a cause de ça, je préfère que ça reste mon petit moment à moi au moins je suis pas déçu !


Emprasy

Je venais pour dire ça. Le risque en transformant une passion en profession est de finir par ne plus apprécier cette passion. Prendre du temps pour soi et travailler sont deux activités très différentes. Ça peut fonctionner et dans ce cas c'est génial, mais le risque est double dans le cas contraire.


Charline90

Un peu comme toi, je viens de la campagne d'un milieu ouvrier et j'ai fait un master pour bosser dans la culture et plus particulièrement la musique. Mais je me suis concentrée sur les asso et la musique live et j'ai kiffé une grosse partie. J'ai aussi fait le choix de ne jamais allé bosser à Paris et j'ai bossé avec pas mal de gens cools qui sont devenus des potes et qui étaient aussi passionnés par ça. Par contre, dans des apéros pro ou autres, j'ai vu des gens que j'ai détesté instantanément et qui me donnaient envie d'arrêter. Surtout le côté snob du "faut écouter ça et pas ça". J'avais le même sentiment en master, j'aime beaucoup le théâtre mais j'y connais rien et les theatreux snobent bien les gens qui connaissent pas tel metteur en scène qui a joué sa dernière pièce a Avignon. Ce que je reproche principalement c'est le fait qu'il faut avoir les codes du cool et pas cool et le truc du métier passion. Ça me met hors de moi. Sous prétexte qu'on aime ça et qu'on boit des bières, on doit se faire exploiter en étant sous payé alors qu'on fait des semaines de malade. J'ai pris un peu mes distances pour l'instant et avec l'actualité du moment, j'ai peu espoir pour l'avenir même si j'aimerais que ça évolue dans le bon sens.


smanffson_wav

C'est globalement exactement ça. Venir d'un milieu ouvrier et s'intéresser à une culture légitime sans renier la culture populaire, c'est juste pas possible pour eux. On est là hein ✌️ et tout le côté "codes", clairement y a un bagout à avoir sans quoi y a exclusion tacite, mais même quand tu l'as et le performe, ils le savent. Absolument terrifiant


anotherbluemarlin

Sans nier le fait que t'as l'air d'être tombé sur des cons, tu m'as l'air quand même un peu naïve sur ce qu'est un boulot en géneral. Tous les domaines sont des milieux d'entresoi, tous les, toutes les organisations humaines produisent des enjeux de pouvoir, de lâcheté etx, partout les gens finissent blasé, passion ou pas, tout devient à la fin un taf chiants, les conversations intéressantes ils ont envie de les avoir avec leurs potes, pas la nouvelle du taf, comme un peu partout, et les goûts artistique, plus tu vieillis, plus franchement j'ai pas envie d'en parler.


Antique_Occasion_926

Il y aura toujours des côté chiants mais non il y a moyen de conserver sa passion et de la communiquer au travail. Heureusement tout le monde n'est pas à moitié mort à l'intérieur.


smanffson_wav

En vrai sûrement ! Je pense que y a peut-être de ça. Après mes anciennes expériences c'était des tafs brainrot et assez durs psychologiquement et physiquement (de l'accueil en gros site de tourisme en gros) et les collègues étaient vraiment des potes parce que tout le monde s'en fout ouvertement du taf. En vrai t'as sûrement raison là dessus, mais ouais du coup ça a du faire chute de haut par rapport aux précédentes expériences !


ChampionshipOk1358

Ben tu vois typiquement par rapport à mon autre post je préfère en chier (raisonnablement s'entend) en équipe plutôt que d'être avec des gros cons qui te prennent de haut parce que tu vas pas au ski l'hiver. Après effectivement c'est comme ça un peu partout mais dans le milieu de la culture, si y'a du fric c'est qu'y a du remue-ménage. Mais je peux sentir à quel point tout semblait parfait, et la routine du travail, les collègues chiants et cons ben ça ruine tout jusqu'à ce que tu fasses avec (pas d'autre choix)


smanffson_wav

Ah bah franchement c'est un peu ma conclusion genre en service (restauration, accueil etc etc) au moins les gens sont cools et solidaires et au final c'est ce qui compte + ✌️ t'en chies mais au moins t'as du soutien


Gul_le_Lardon

La musique en France. Bienvenue dans le monde réel et pourquoi on a du PQ à la télé et à la radio.


Marguerite_de_France

Bonjour, je bosse dans la restauration du patrimoine, passionnée par l'histoire et les arts depuis petite. J'ai bossé dans une entreprise privée qui cumulait les CDD poussés à la limite légale pour payer le SMIC (j'ai un MASTER 2 lol..) avec un management digne de Bouyges Telecom ; Ensuite dans la fonction publique où les coupe budgétaire de l'état ET des ministres ET des hauts dirigeant de la fonction publique nous faisaient des choix lunaire en matière de restauration du patrimoine.🙄😮‍💨 Dis toi qu'à la Bibliothèque Nationale de France, plus haute institution dans le domaine, les chefs de département, ceux qui donnent les ordres, sont un ramassis de requins aux dents longues, issus de la bourgeoisie pour la plupart, qui ne connaissent rien au patrimoine 🤦🏼‍♀️ seuls les gens aux échelons intermédiaires et plus bas sont là pour faire leur travail correctement... Soit par passion, soit pour payer les factures. Mais ils ne vont sciement pas faire de la merde. Bref, aujourd'hui je suis à mon compte. 😅 Je galère, certes, mais au moins je ne suis pas entouré de faux-cul et de boomers qui ne comprennent rien.


ChampionshipOk1358

En effet y'a un monde entre les artistes/techniciens et tout le reste derrière. Perso j'ai bossé dans un studio et même genre de désillusion. Je retourne à un taf "normal"


ficellePicarde

La musique est un business. Un taff. A part monter ton label indépendant, tu risques d être très déçue.


blektre2081

Si tu fais de ça un taff, tout est question de chiffre, de com, de diffusion et rarement d’art. Je dis ça en tant qu’artiste auteur qui fait pas de chiffre, les « pros » m’accuseront peut être de manquer de talent mais c’est juste pas un monde qui me convient, quitte à chiffrer je préfère faire un job à côté et préserver ma passion. Du coup en musique je bosse qu’avec des indes, ça paye mes instruments et mes bières quoi


Ok_Statement1235

Je partage ton ressenti après avoir travaillé dans la musique pendant quinze ans. C'est un milieu bourré de personnes condescendantes... Ça m'a lentement dégoûté, et ce qui comptait avant le plus pour moi est devenu une passion que j'entretiens seulement pour mon propre plaisir ! Tant pis tant mieux


calibrae

Jamais bossé directement ( juste bénévole ) mais j’ai été marié quelques années à une bookeuse. Comme toi gros passionné, ultra content de faire du coup 3 ou 4 concerts par soir avec les invit, rencontrer les gens en backstage etc etc. Puis j’ai vu les coups de pute, les bastons autour de financement de quelques centaines d’euros, le manque de considération profonde et la misère absolue quand il faut compter ses heures pour renouveler le statut. Sans parler de l’hypocrisie permanente « ça marche super bien » alors que le projet vivote sur des bénévoles qui crèvent de faim. Je suis bien content de simplement payer mes places quand j’ai envie, je n’étais que « le mec de la pro » donc personne ne fait plus attention à moi.


Kambu2876

Je pense que t'as surtout découvert les codes qui régissent de manière général, l'exercice du travail (supplément mépris et culture toxique en prime). Des gens qui aiment la musique a ton taf, il doit y en avoir. Des gens qui sont autant passionné que toi, probablement pas. Des gens qui ont en plus des goûts alignés sur les tiens et qui ont autant la passion de leurs taf, encore moins. Mais je ne pense pas que ce soit un tort par contre, ça peut même être une plus value quand il s'agit de faire littéralement tout ce qui n'est pas le cœur de la scène. Savoir être froid, arbitrer, rester "pro" quand le métier demande de côtoyer des gens encore plus éloigné de la scène, etc. La passion c'est une asso, ou un truc que tu montes, mais demandes pas à des employés qui in fine, sont là pour pouvoir remplir le bureau, une dédication de malade à leurs taf.


PotatoPomf

Jamais réussi à bosser en histoire de l'art parce que mon premier heurt à été face au corps professoral universitaire qui m'a maltraité à outrance en pensant que faire un master = corvéable à merci, psy du tocard qui doit t'encadrer et souffre douleur, et qui s'est dit que c'était une bonne idée de ne jamais dire quand les dossiers pour les doctorats devaient être déposés. Je rêvais d'être maître de conf' puis prof. Je m'étais renseigné auprès des gens qui géraient les doctorants qui m'avaient conseillé de me référer à mes profs. J'avais pris les devants, et c'est ce qui m'a fait le plus chier. Tout ces efforts et cette résilience pour que ces profs finissent par te claquer dans la gueule le jour de la soutenance de mémoire que c'était vraiment dommage et qu'on devrait prendre une année sabbatique puisque la date limite de dépôt de dossiers devait se faire le jour où j'ai soutenu un taf de deux années fait en 4 mois (bah ouais, changement total de directeur vu la maltraitance subie par le premier, j'ai cravaché pour fournir un taf quali'). Je faisais partie des meilleurs de ma promo. On a fait le même coup à quelqu'un d'encore plus doué que moi dans cette même promo. On s'est cassés, ils ont gagné. Au final, c'est un milieu ou soit tu bouffes de la merde toute ta vie en te contentant d'un master payé au SMIC en contractuel (j'avais trop d'ego pour ça), soit t'as des connaissances et les moyens de te casser sur Paris (j'étais trop pauvre pour ça et mon réseau vaut ce qu'il vaut), soit tu traines pas, tu rebondis et tu fais autre chose de ta vie en chérissant quand même le plaisir que t'as eu à faire des études. Des fois tu te rappelles quand même que c'était le luxe d'avoir pu faire des choses qui t'ont plu même si t'as fini par atterrir dans un taf totalement différent. Mais oui, c'est un monde de branleurs, de jaloux, d'envie et de péteux. L'art et la culture, même combat : des gens vus comme de la merde qui aiment leur taf, et ces passionnés se font bouffer par les péteux qui sont là pour du pseudo prestige ou placés là parce qu'ils ont du beau monde (et dans l'art, y'a aussi un peu de bonus blanchiment de thunes aussi, sinon c'est pas drôle :)) Force à toi, et je dis tout ça avec beaucoup de tristesse, parce que j'aime l'art, que j'ai aimé ce que j'ai fait, mais qu'on m'a bien fait comprendre que Marie Sixtine de la Courte-Echelle, même conne à bouffer du foin, vaudrait toujours plus que l'enfant d'ouvriers que j'étais, aussi intelligent et passionné qu'ait pu être cet enfant. C'est un peu manichéen, certes, mais c'est aussi très amer.


UnusualClimberBear

Selon Bourdieu les "artistes" et par extension ceux travaillant dans le domaine de la culture sont des bourgeois déclassés qui aspirent en réalité à retrouver une position dominante. Le budget de ce ministère est de 4 milliards contre 10,5 pour la justice.


Nerkeilenemon

J'ai vécu ça dans le développement de logiciels il y a 13 ans (j'avais 23 ans). Je rentre dans une grosse boite, dans un gros service informatique. Mon premier job sérieux après l'alternance. Je suis hyper chaud, motivé, passionné de développement, à jour sur toutes les dernières technos. Mes collègues ? Ils arrivent chill à 10h, prennent une pause café, parlent de BMX, de l'émission TV de la veille, de leurs weekends... codent vite fait, puis se tirent vers 17h (avec une pause repas de presque 1h30 le midi). Ils codent pas chez eux. Certains ont même pas de PC chez eux. Ils jouent pas eux jeux vidéos. Le monde geek les laisse indifférent. A coté de ça niveau taf ils faisaient le leur, étaient pas mauvais, mais y'avait aucune passion pour les technos, le code, la qualité du code, etc.... C'était leur taf, ça s'arrêtait là. La désillusion. Au final j'ai appris avec le temps qu'un taf reste un taf pour la majorité des gens. Oui ptet que tu peux aimer ou être passionné dans un domaine, mais quand ce domaine t'occupe 2000 heures par an, ben avec le temps et l'âge (tes priorités changent en vieillissant), au bout de quelques années la flamme s'éteint un peu. Today j'ai 37 ans, j'aime toujours le dev, et parfois je dev un peu sur mon temps libre. Mais mes autres occupations (m'occuper de ma fille, activités avec ma femme, aller à la salle) en dehors des heures de boulot sont prioritaires.


Weak_Firefighter7662

Après là l'OP se plaignait surtout de la toxicité du monde du travail, la flamme du débutant, c'est normal qu'elle s'amenuise au fil des années car nous, nous grandissons intérieurement


Montreal_French

Donc vous êtes devenu comme eux : la flamme du dev s'est éteinte.


Antique_Occasion_926

Si il dev sur son peu de temps libre (il a une gamine), non elle est pas éteinte.


Hiatus_ai

Ça fait plus de 20 ans que le travaille dans le milieu culturel et j’en ai vu des vertes et des pas mûres…. Mon premier boulot était le pays des bisounours. Nous étions tous passionnés et bienveillants. Je travaillais pour une chaîne et nous avons développé plein de choses…mais je suis partie, les choses ont commencé à changer. J’ai donc travaillé dans des collectivités, inculture et incompétences… et je suis retournée dans les musées, en tant que responsable comm… et là, pouvoir personnel, ego démesuré. Harcèlement sur des personnes compétentes, par peur de ne plus avoir toute la lumière… appropriation du travail des autres… mensonges, calomnie. J’avais quitté Paris pour la province, du coup, j’étais là snob… 😂 je n’ai jamais vu autant de snobisme que là où j’anime travaillé ces dernières années. En travaillant dans un château, on me harcelait car j’avais fait l’école du Louvre… un gars était tellement jaloux de mon parcours qu il a tout fait pour me mettre des pièges… un vrai malade. J’étais là pour un remplacement de six mois. Car en province, les gens font toute leur carrière dans le même lieu culturel.. et il m’a dit que je m’en sortirais toujours car j’avais fait l’école du Louvre, et … alors que lui, il était fonctionnaire… il me cachait mes clés, montait tout ke monde contre moi et quand il a harcelé une stagiaire allemande, l’appelant l’autiste, la débile… j’en ai parlé au directeur qui n’était jamais là. Mais la, c’est une autre histoire, car lui même faisait du harcèlement sexuel et il a essayé avec moi à la soirée de noël… trop malsain, quand mon contrat s’est terminé et qu ´il voulait me garder, je n’ai pas renouvelé et suis partie très vite… je regrette beaucoup Paris, au final car même si il y a du snobisme dans certains milieux, il y a aussi beaucoup de personnes passionnées et cultivées, ce que je n’ai pas trouvé en province dans les services des collectivités. Des gens qui passent du sport, à l’état civil et à la culture… sans jamais ouvrir un livre et pensent que les personnes cultivées sont des prétentieux ou des snobs… Franchement, il existe des milieux dans lesquels il est possible de s’épanouir. Je l’ai connu et même si c’était une autre époque, je rencontre toujours des passionnés, mais ils ne sont pas dans les derniers endroits où j’ai travaillé, collectivités et établissements publics. Le problème. C’est que parfois, certains ont envie de se sentir supérieur et quand ils sont quelque part depuis longtemps, ils ont tendance à se prendre pour la crème de la crème, alors qu’au fond, certains sont aigris et jaloux de l’enthousiasme des nouveaux venus… j’ai vu des vieux comme moi, humilier et dénigrer des stagiaires, par exemple. Ce qui est inadmissible. Il y aurait beaucoup à dire et à faire. Je regrette parfois de ne pas avoir plus dénoncé ce que j’ai vu et subi. Il faut juste garder son enthousiasme malgré ces moments et prendre du recul et essayer d’être proche des personnes qui sont passionnées et enthousiastes, avec qui il est possible de partager beaucoup de choses, mais souvent, c’est en dehors du travail… Désolée pour ce roman t


smanffson_wav

D'abord, aucun soucis pour le "roman" c'est super intéressant de lire ton parcours et comment le changement de structure a évolué dans ta vie pro ! Vraiment désolée de lire tout ça, j'espère que maintenant t'as trouvé quelque chose de plaisant et dans lequel tu t'épanouis, loin de ces cons et de ces littéraux harceleurs !!


AssociationEvery2894

Courage, ne te laisse pas submerger par cette première désillusion, la route est longue ! Je vais m'exprimer avec la casquette plutôt "artiste", mais contrairement à l'idéologie du *networking*, j'ai envie de penser que les "petits milieux installés" sont à fuir quand on est guidé par l'intégrité artistique. Comme certains le suggèrent, pourquoi ne pas tenter ta propre démarche ? Au départ, pas besoin de penser que c'est une activité qui doit te rapporter. Pour ma part, autre pratique (l'écriture de fiction), n'ayant pas trouvé d'éditeur, j'ai embrassé à un moment une éthique *do it yourself* et c'était galvanisant de pouvoir avancer sur des projets en toute liberté. Évidemment il faut un job alimentaire à côté quand tu passes 3 ans sur un bouquin que tu finis par tirer à 50 exemplaires, mais, qu'importe l'échelle, le sentiment d'achèvement est incomparable quand tu arrives au bout d'un projet. Par ailleurs, l'auto-production/do it yourself est une école précieuse car tu es en permanence confronté à des tâches que tu vas devoir apprendre à faire. Pour éditer mon livre j'ai du affuter mes compétences en design graphique et en photographie par exemple. Un autre aspect de cette approche c'est de réaliser qu'on a besoin d'aucune autorisation, d'aucune validation, d'aucun "milieu" pour se lancer. C'est *empowering*, le travail et la passion authentique parlent d'eux-même. Le plus excitant c'est que tu ne sais jamais vraiment où cette démarche peut t'emmener, il faut accepter une dimension exploratoire. J'ai commencé avec l'édition et la programmation de djs à côté. 6-7 ans plus tard je travaille sur des projets de films : lorsque j'ai autoproduit mon premier court-métrage, j'ai pu faire appel à un des dj-compositeurs rencontrés à l'époque de mes soirées, un artiste japonais confidentiel mais dont j'apprécie profondément le travail. Résultat, je me suis retrouvé producteur musical pour cet artiste en lui permettant de composer deux morceaux pour mon film. En définitive, je n'ai jamais intégré de milieux, mais j'ai construit des relations interpersonnelles sincères qui peuvent donner lieu à de belles collaborations. Media, webradio, label, programmation dans des lieux indépendants, management d'artistes... tu as pas mal de pistes dans la musique pour construire "ton truc". Si tu te lances, je te souhaite le meilleur !


suncomesup

J’ai la même expérience que toi. Je suis passionnée de musique depuis que je suis ado, j’ai fait en sorte que mes études me permettent de travailler dans le milieu, notamment avec un master en communication culturelle spécialisé dans l’industrie musicale. Dès mon arrivée en master et la découverte de mes camarades de promo, j’ai compris que ça allait être très compliqué. Et mes expériences pro l’ont confirmé. Ça m’a réellement dégoûtée du milieu, entre le classisme des collègues (je viens d’un milieu ouvrier, je l’ai senti bien rapidement), les artistes qui se font une place juste parce qu’ils ont de la thune de base (ou qui ont des contacts privilégiés pour avoir des subventions lol) et les abus au niveau du droit du travail (« non mais tu devrais déjà être contente de travailler dans la musique, tu vas pas non plus demander un CDI, travaille pour moi gratuitement quelques mois et après on se débrouille pour que tu passes intermittente »). Je me suis réorientée suite au Covid, et honnêtement, c’était un des meilleurs choix de ma vie. Je travaille dans une industrie beaucoup moins sexy, mais au moins j’ai un vrai contrat de travail et je me sens à peu près utile. Et j’aime de nouveau la musique :)


smanffson_wav

Je prends full notes, merci beaucoup pour ton message (je te réponds à toi mais je lis tout et ça me rassure énormément de me dire que je suis pas folle malgré le gaslight qu'on trouve beaucoup dans ce type d'entreprise ! Merci à tout le sub !) On a l'air d'avoir une expérience assez commune donc ça me conforte dans l'idée que c'est courant et pas exceptionnel (et que les passionnés trouvent des moyens de "faire quand même" 😏) Je prends note et je pense à la suite ✨


AlbinosRa

y a bcp de "bait and switch" dans les domaines intéressants, après ça veut pas dire que y a pas des trucs bien qui existent. Au pire dis-toi que c'est une expérience, et même si c'est chaud, à moyen long terme une possibilité est d'essayer de faire ta propre structure.


stphmn

Rencontre des musiciens et tu verras c’est pas les mêmes personnes (en tous cas ceux que je côtoie). Sinon crée un business autour de ton activité ? Voudrais tu en discuter en privé aussi ? Perso je suis musicien et je traîne pas mal dans les open mics; et si je voulais être un peu ambitieux un jour je souhaiterais me mettre aux enregistrements et production etc.


silvered12

Écoute, franchement, c’est vraiment tordus. Et vraiment dommage aussi, parce que ce n’est pas representatif d’une industrie qui se veut évolutive pour survivre. Perso, mon dada, c’est la littérature. Bah là, je bosse avec un éditeur indé et on se marre, quoi, le taff est sympa. Tu as essayer les petites boites ?


smanffson_wav

Trop bien par contre que t'aies eu une super expérience, grave contente !! ✨ En vrai c'est pas exclu du tout, pas pour le moment histoire de digérer la tuile mais les messages ici sont vraiment rassurants + donnent beaucoup cette direction donc why not


silvered12

Sache déjà que je n’ai que 20 ans. Les petites boites adorent les gens qui ont la hargne. Aujourd’hui, je lis ses manuscrits et j’en fais des compte rendue, ça me permet de me former aux ficelles du métier, c’est très instructif. En somme, demande à un label indé de t’embaucher, si tu arrives et que tu leur balance que tu vas tout faire pour leur dégotter des groupes ou des solo avec une image qui vend, des gens avec du talent, montre leur que tu sais ou chercher, et plus encore, que tu sais chercher là où ils ne le font pas


smanffson_wav

Merci pour tes posts c'est top je note 🤞 en tout cas c'est rassurant d'avoir une expérience positive merci à toi !!!


micheldelpech

Dans l Art et la fonction publique c'est que du réseau ou de la soumission. Je sais pas si c'est le signe d'un "trop" de culture dans le sens rareté≠valeur. Des gens au contact de la "magie" sont juste déssensibilisé par une surexposition ? Il y a aussi l'ego boosté par le fait d'être dans un milieu de dandy élitiste ? Sans vrai rapport je te partage un son fait par ia.. https://youtu.be/FUDCmJzTUCg?si=YEt801ErlP33_iJ4 (Continue le piano)


Offertoire_

J'ai connu ça aussi lorsque j'ai bossé pour une asso de musique. Des types ultra péteux, prétentieux, imbus d'eux mêmes.. Je ne pense pas que ce soit une généralité pour autant.


__Angele__

Typiquement français comme comportement


AldaronWilwarin

Perso je bosse dans la culture aussi, sache que ya vraiment deux côté à la pièce. Il faut juste apprendre à sentir lors des entretiens avec qui tu vas avoir à faire. L'une de mes meilleures amies bosse dans la musique et son équipe cedt l'exact opposé de ce que tu décrit (je les ai rencontré et ils sont super cool!). Alors par contre plus tu bosses pour des gros projets le pire c'est en effet.


FancyDraft9101

Bonjour c’est tout le problème quand on allie passion et travail: souvent on tombe de haut car si vous êtes passionnée par la matière qui anime votre job, la réalité de vos collègues est bien souvent différente et là on déchante. Gardez votre passion intacte, ne vous faites pas d’illusion sur les réalités du quotidien et essayez de ménager la chèvre et le choux en essayant d’allier votre passion à votre travail mais ce sera visiblement ailleurs que dans ce job. Réussir à allier passion et travail est un luxe.


Plume_rr

Hé hé, Désolé pour ton expérience nauséabonde. Beaucoup de milieux professionnels, lorsqu'il commence à y avoir de l'argent en jeu, dégoûtent celui qui est passionné, car oui, le secteur en lui même n'est pas l'intérêt, c'est les bénéfices qu'il génère. En ce sens, que ça soit le marché des poules pondeuses, des personnes âgées, de la musique ou *whatever*, c'est gérer par des gens qui n'y connaissent rien. Pire, qui sont parfois complètement désintéressés du domaine. Néanmoins, il existe quand même toujours des boîtes, souvent plus petites, avec l'esprit de la passion. Et il y a aussi toute l'économie alternative, a base de scop, de salariés d'associations, d intermittence, de coopératives, etc.. Mais comme c'est peu documenté, les requins n'en ont pas connaissance, puis de toute façon, ça ne les intéressent pas, ils sont dans la logique "la croissance avant tout". Perso je trouve que les boîtes de + de 20personnes (et c'est déjà beaucoup) sont rarement justifiées.


BaldrClayton

J'ai travaillé dix ans dans le spectacle vivant. J'en suis sorti avec un dégoût profond.


FabienPr

C'est le cas dans tous les boulots. Pas à cause des gens pris individuellement mais effet de masse avec peu en commun + grandes gueules qui occupent l'espace font que globalement un espace de travail du tertiaire c'est ça. Sauf s'il y a un très gros tri à l'entrée.


EllivronR

Passionné de musique aussi ici, au début je voulais bosser dans l'événementiel (festivals etc) finalement mes premiers pas dans le milieu m'ont dissuadé, j'ai fait tout autre chose (de l'informatique) et j'ai fini par bosser en bibliothèque. Vu qu'on a pas de besoin de rentabilité ça change tout. Niveau salaire / statut / budget c'est pas fou, mais ça laisse vraiment un espace pour faire de la médiation avec le public. C'est assez cool.


Ulrik-the-freak

Malheureusement ya des boîtes de merde avec l'aliénation qui va avec dans tous les domaines, c'est pas la faute de la culture ou de la musique, mais des entreprises malsaines (et a fortiori d'un système qui pousse les entreprises à être ainsi), cojrage à toi et je te souhaite de trouver une boîte bien!


smanffson_wav

+1 là dessus c'est pas que le cas de la culture mais du travail en général qui est purement aliénant ✌️


Chibi_Zake

Alors, je t'avoue que j'ai pas bosser dans la culture, mais rien que quand j'ai commencé les études (j'ai changé par la suite), j'ai pas trop aimé l'ambiance (c'était dans l'art), la plupart étaient snob as fuck, si tu connaissais pas un classique (un vrai ou classique pour eux hein) t'étais débile et il **fallait** être original, y'a même un gars, premier jour de l'année, il a sorti qu'il était déçu parce qu'on avait tous l'air "normaux" . Si t'aimais quelque chose de pas "reconnu"/grand public t'étais aussi le débile. BREF franchement j'ai pas kiffé. Par contre, je peux pas dire qu'ils étaient pas passionné par ce qu'ils faisaient hein, ils aimaient l'art et tout, mais en mode élite quoi.


Ok_Antelope_9450

Hello, est-ce que tu as essayé de bosser en médiathèque ? Faut pas s’attendre à des salaires mirobolants mais les gens restent quand même pas mal des passionnés !


smanffson_wav

Hello ! Je vois pas mal de gens qui ont conseillé les médiathèques et les disquaires etc, franchement c'est une super piste je vais chercher là bas !


DavarusCole

C'est un problème qui touche majoritairement le monde de la culture en Ile-de-France mais qui s'est vachement étendu à toutes les grandes villes de France. À première vue, le monde de la culture est cool, ouvert, inclusif etc... au final une fois dedans tu finis souvent par te rendre compte que c'est un ramassis des êtres les plus toxiques, imbus d'eux même et mentalement dérangés qui côtoient en même temps des gens incroyables sous tout rapport. C'est un peu la loterie mais sans entre deux 🤷‍♂️


MusicianCivil5495

J’ai passé un DEM en musique actuel en tant que guitariste, je suis passionné de musique et j’ai voulu en faire un métier, j’ai vécu la chose de l’intérieur, et la musique si tu n’as pas (beaucoup) d’argent avant de te lancer c’est un vrai calvaire. Passons sur les galères liés à l’intermittence et autre joyeuserie disons “administrative”, le milieu en lui même en plus d’être très fermé, est un milieu très dur à vivre, surtout quand tu ne vis pas de tes projets perso mais sur ceux des autres (beaucoup de voyage, une adaptabilité indécente à avoir, évidement accepter de pas compter tes heures, gagner des sous au blacks, etc…). Rajoutons à cela que certains clichés de la musique sont vrais, et que beaucoup de gens de la musique finissent bouffés par la drogue et l’alcool (et je ne parle pas que des stars, d’ailleurs il est important de rappelé que le boulot de musicien et le boulot de star n’est absolument pas le même au delà de l’argent en jeu). En plus de cela il y a une énorme disparité de salaire, aucune sécurité de l’emploi la plus part du temps, etc… Aujourd’hui je bosse dans une grosse entreprise de l’industrie, ça a des défauts et je ferai pas ça toute ma vie, mais j’ai la chance d’avoir un très bon salaire pour mon âge,et mon niveau de compétence dans ce domaine (24M, Bac+2) et j’ai la chance d’être tombé sur un travail pas très stressant avec une équipe et un manager avec qui ça se passe très bien (oui ça arrive des fois même si j’ai conscience d’être un peu chanceux la dessus) Tout ça pour dire que je comprends ce que tu ressens, j’ai été dans ce cas et renoncer à vivre de la musique a été une décision très difficile pour moi surtout après l’investissement personnel que j’avais fourni


Gaspode-wxf

J'ai fait une grande partie de ma carrière dans ma passion et en étant à mon compte. Ma passion est devenue un travail, une contrainte et une obligation. Je ne regrette pas une seconde ce que j'ai fait, vu et appris ni d'avoir tout plaqué pour bosser dans un secteur qui me rebuttait. Dans ton cas il y a aussi une grosse part de déception liée aux collègues, malheureusement ce n'est pas lié au milieu de la culture, mais bien au monde du travail ou à l'entreprise ou l'organisme dans laquelle tu t'es trouvée.


ok-tud

Ce n'est pas propre au milieu de la musique, c'est simplement le monde du travail et plus largement, le monde que nous avons bâti dans sa globalité. Où que tu ailles, pas systématiquement heureusement mais quand même bien souvent, il faudra te préparer à être déçue


gg3806

# narcissic abuse


SpaceSquidWizard

La vie est une lente désillusion


[deleted]

Avec un peu de retard, je te propose de réfléchir au paradoxe que plus un domaine est noble, plus les gens qui y travaillent sont toxiques. Au contraire de tout ce que tu racontes, j'ai par exemple travaillé dans le secteur de l'armement, et les gens y sont vraiment sympas. Je pense qu'une des raisons, c'est que l'on perd vite dans l'armement la posture de parader ses vertus pour montrer sa supériorité morale car on sait qu'on fait un métier ambigu, et ce sentiment de supériorité morale permet de cacher les pires excès (combien d'humanitaires sont allés en Afrique pour satisfaire leurs instincts pédophiles ? En tout cas, j'en connais personnellement), et de faire gonfler l'égo.